Depuis sa création en 1973, le Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC) a pour mission de contrôler la précision des mouvements horlogers et de décerner aux lauréats le titre officiel de « chronomètre ». Cet honneur fait partie des labels et certifications suisses les plus prestigieux : ainsi c’est, chaque année, près d’1,8 million de pièces qui sont soumises au regard exigeant des laboratoires du COSC.

La fondation du COSC

À l’origine du COSC, il y a plusieurs Bureaux de contrôle créés dans différents cantons horlogers suisses dès la fin du XIXe siècle, indépendants les uns des autres et férocement concurrents. Afin de garantir une uniformité des conditions d’observation et de contrôle, ainsi que des tarifs homogènes, des démarches sont lancées au début des années 1970 (notamment par la voix du conseiller d’État René Meylan, de Neuchâtel) en faveur de la fondation d’un organisme destiné à structurer les opérations de ces bureaux.

C’est ainsi que l’année 1973 voit la création du Contrôle officiel suisse des chronomètres, le COSC, sous la férule des cantons horlogers de Berne, de Genève, de Neuchâtel, de Soleure et de Vaud – et de la Fédération de l’industrie horlogère suisse. Établi à La Chaux-de-Fonds, commune à la riche histoire horlogère, le COSC ne conserve que trois laboratoires parmi ceux qui se livraient une si féroce concurrence : ceux de Bienne, du Locle et de Saint-Imier. Rapidement, l’objectif explicité par Pierre-André Bugnon, le premier président du COSC (mettre fin à la cacophonie qui régnait entre les différents Bureaux de contrôle), est atteint.

Le COSC, un organisme garant de la tradition horlogère suisse

Le but visé par le COSC est le suivant : mesurer la précision de tout mouvement soumis par les fabricants afin d’obtenir le prestigieux certificat « chronomètre ». Les laboratoires qui pratiquent les tests sont sous la responsabilité de la direction du COSC, et doivent appliquer à la lettre les consignes édictées par celle-ci.

Gage de qualité et couronnement d’un savoir-faire exceptionnel en matière de fabrication de mécanismes d’horlogerie, le titre officiel « chronomètre » est le garant d’une précision absolue des instruments de mesure du temps. En ce sens, le COSC contribue à perpétuer une tradition horlogère de longue date en Suisse.

Aujourd’hui, le COSC travaille au contrôle d’environ 1,8 million de mouvements et de montres par an (ce nombre était de seulement 200 000 en 1976). Tout fabricant peut soumettre son instrument horaire aux critères de mesure des laboratoires de l’association – qu’il s’agisse de mouvements mécaniques ou à quartz. Mais en tout, ce ne sont que 6 % environ des montres exportées de Suisse qui bénéficient de la certification « chronomètre ».

Mais ce n’est pas tout : en plus d’établir les critères de contrôle de la précision, de coordonner les laboratoires et d’assurer le bon fonctionnement des équipements de mesure et d’enregistrement, le COSC entreprend également des actions de communication autour de la notion de « chronomètre ».

Des critères de contrôle exigeants et rigoureux

Pour obtenir la certification « chronomètre », un mouvement d’horlogerie doit satisfaire à sept critères de précision. Ces critères sont établis par la norme ISO 3159, elle-même composant la définition du « chronomètre-bracelet » (un instrument horaire de précision permettant de mesurer des temps longs). Chaque mouvement est contrôlé par des critères adaptés à ses spécificités – ainsi les montres à quartz et les montres mécaniques de poche répondent-elles à des exigences différentes.

Les pièces soumises au contrôle des laboratoires du COSC sont examinées pendant une période allant de 14 à 20 jours, en fonction de la nature des instruments testés. La série d’épreuves que doivent passer les mouvements est statique et appliquée à des instruments non montés (sur des montres non terminées). Ne réussissent que les meilleurs produits : ceux qui sont constitués de composants de qualité et qui ont bénéficié du meilleur savoir-faire durant toute la phase d’assemblage. Pour en savoir plus, regardez sur le site officiel du COSC.

En fin de processus, le COSC délivre un « certificat officiel de chronomètre ». En outre, chaque chronomètre bénéficie d’un numéro gravé à même le mouvement, ce qui le rend unique. Le résultat est une certification à forte valeur ajoutée qui distingue un mouvement de la masse de la production mondiale.