Labels et certifications horlogers

Manufactures horlogères

Manufactures horlogères

Groupes horlogers

Groupes horlogers

Marques de montres

Horlogerie suisse

Horlogerie suisse

Horlogerie japonaise

Horlogerie japonaise

Horlogerie allemande

Horlogerie allemande

Horlogerie française

Horlogerie française

Y’a-t-il une « industrie horlogère » à proprement parler ? Ou devrait-on seulement évoquer le « secteur de l’horlogerie », comme on dirait le « secteur des nouvelles technologies » ? Tout dépend, en réalité, de quel point de vue on se place – et surtout depuis quel pays on regarde. Car il n’y a d’industrie de l’horlogerie que lorsqu’il existe un grand nombre d’entreprises, de manufactures et d’organisations liées à la conception et à la fabrication des montres, comme c’est le cas, bien sûr, en Suisse, mais aussi en France. Voyons quels sont les rouages de cette industrie dans ce guide sur l’horlogerie.

Les multiples facettes de l’industrie horlogère

En réalité, il n’y a pas une industrie horlogère, mais plusieurs. Au fil du temps, et à la faveur des transformations qui l’ont affecté après la grande crise du quartz des années 70/80, le secteur de l’horlogerie s’est recomposé autour de deux grandes industries :

  • Les montres à destination du marché de masse, qui représentent environ 90 % de la production totale (à peu près 1,2 milliard d’unités produites dans le monde chaque année). Ces modèles sont majoritairement fabriqués dans les pays d’Asie, sur des chaînes de production à bas coût. Ils sont vendus au public pour des sommes allant de quelques euros à plusieurs centaines d’euros.
  • Les montres fabriquées pour le marché du haut de gamme et du luxe : des modèles mécaniques, montés de façon artisanale, dans des entreprises ou des manufactures qui peuvent être indépendantes ou appartenir à de grands groupes horlogers. L’industrie horlogère de haut vol vient majoritairement de Suisse, son berceau ; mais également de France, d’Allemagne et du Japon. On parle ici de garde-temps vendus entre quelques centaines et plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros.

Force est de constater que l’industrie de l’horlogerie suisse navigue principalement dans le domaine du luxe et du haut de gamme : les marques de montres les plus chères (et les plus prisées) sont presque toutes basées dans ce petit pays. La réputation mondiale acquise par les mécanismes suisses est si importante (et si rentable) que les autorités compétentes ont mis en place un label « Swiss made » dont peuvent bénéficier les entreprises qui produisent leurs garde-temps à l’intérieur de ses frontières. Allez voir sur le site de la Fédération de l’industrie horlogère suisse pour en savoir plus.

Néanmoins, l’essentiel de la production étant de masse, la plupart des montres produites par l’industrie de l’horlogerie provient des pays d’Asie. Même des garde-temps estampillés « Swiss made » se fournissent régulièrement en pièces détachées auprès des ateliers chinois ou japonais (qui ont acquis, en matière de qualité des mouvements, une excellente réputation).

L’industrie de l’horlogerie et ses acteurs

Dans l’ensemble, l’industrie horlogère se divise entre plusieurs acteurs :

  • Les groupes d’horlogerie (qui possèdent plusieurs marques, type Swatch Group) ;
  • Les emboîteurs (qui ne produisent pas leurs propres mouvements, mais fournissent un produit fini, emboîté) ;
  • Les manufactures (qui adoptent une production verticalisée et prennent en charge un maximum de tâches allant de la conception des pièces jusqu’à l’emboîtage : par exemple Vacheron Constantin ou Longines en Suisse, mais aussi Seiko au Japon) ;
  • Les sous-traitants (qui fournissent des pièces aux emboîteurs et aux manufactures) ;
  • Les marques (émanations des groupes, des entreprises et des manufactures) ;
  • Les revendeurs (chez lesquels les consommateurs achètent les modèles) ;
  • Les fédérations (qui veillent au respect et à l’application des règles de l’industrie horlogère, comme la FHS) ;
  • Les organismes de contrôle (qui délivrent des certifications, comme le Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres, ou COSC).

Le secteur de l’horlogerie et son économie

Le secteur de l’horlogerie est excellente santé – et brasse plusieurs milliards d’euros par an, bien que ces indicateurs aient tendance à fléchir depuis quelques années. En 2012, l’industrie horlogère mondiale faisait tourner, sur ses cadrans, quelques 40 milliards d’euros, et donnait du travail à plusieurs centaines de milliers de personnes sur la planète. Malgré des effectifs en léger recul, notamment sur le marché suisse, et des chiffres de vente qui reculent (en raison de l’incertitude économique globale), l’industrie de l’horlogerie reste une manne financière importante et un marché incontournable.

L’impact de l’industrie horlogère sur les économies nationales varie grandement en fonction des pays. Elle est évidemment capitale pour la Suisse, berceau de l’horlogerie moderne et épicentre du segment haut de gamme dans le monde : en 2012 et 2013, les exportations de montres se montaient à 21 milliards de francs suisses (19,5 milliards d’euros), soit 10,5 milliards par an. Ce montant a certes baissé – 9,4 milliards de francs suisses en 2016 (8,8 milliards d’euros) – mais il reste élevé, et majoritairement tiré par les pays d’Asie (source : étude Deloitte 2016).

Dans une moindre mesure, le poids de l’industrie de l’horlogerie est également important en France, en Allemagne, en Chine et au Japon. Chaque pays ayant sa propre « industrie de l’horlogerie », avec ses spécificités !

[:en]

Is there a « watch industry » to speak of? Or should we just mention the « watch industry », as it looks like the « new technologies sector »? It all depends, in fact, from what point of view we place – and especially from what country we look. Because there is a watch industry only when there are a large number of companies, factories and organizations involved in the design and manufacture of watches, as is the case, well sure, in Switzerland, but also in France. Let’s see what the wheels of this industry are in this watchmaking guide.

The many facets of the watch industry

In reality, there is not a watch industry, but several. Over time, and thanks to the transformations that affected it after the great crisis of quartz in the 70s and 80s, the watchmaking sector was recomposed around two major industries:

Mass market watches, which account for about 90% of total production (about 1.2 billion units produced worldwide each year). These models are mainly manufactured in Asian countries, on low-cost production lines. They are sold to the public for sums ranging from a few euros to several hundred euros.
Watches manufactured for the high-end and luxury market: mechanical models, mounted in an artisanal way, in companies or factories that can be independent or belong to large watchmaking groups. The high-end watch industry comes mainly from Switzerland, its cradle; but also from France, Germany and Japan. We are talking here about timepieces sold between a few hundred and several thousand, even tens of thousands of euros.

It is clear that the Swiss watch industry operates mainly in the luxury and high-end sectors: the most expensive (and most popular) watch brands are almost all based in this small country. The worldwide reputation gained by the Swiss mechanisms is so important (and so profitable) that the competent authorities have put in place a « Swiss made » label which can benefit the companies that produce their timepieces within its borders. Visit the Federation of the Swiss Watch Industry website for more information.

Nevertheless, most of the production being mass, most watches produced by the watch industry come from Asian countries. Even timepieces stamped « Swiss made » are regularly supplied in parts by Chinese or Japanese workshops (which have acquired, in terms of movement quality, an excellent reputation).

The watch industry and its actors

Overall, the watch industry is divided between several actors:

 

  • Watch groups (which own several brands, such as Swatch Group);
  • The nipples (which do not produce their own movements, but provide a finished, nested product);
  • Manufactures (which adopt a verticalized production and support a maximum of tasks from the design of the parts to the casing: for example Vacheron Constantin or Longines in Switzerland, but also Seiko in Japan);
  • Subcontractors (who supply parts to connectors and manufactures);
  • Brands (emanations of groups, companies and manufactures);
  • Resellers (where consumers buy models);
  • Federations (which ensure the respect and application of the rules of the watch industry, such as the FHS);
  • Control bodies (which issue certifications, such as the Swiss Official Chronometer Testing Authority, or COSC).

The watch industry and its economy

The watch industry is in excellent health – and is brewing several billion euros a year, although these indicators have tended to decline in recent years. In 2012, the world watch industry was turning some 40 billion euros on its dials, and was giving work to hundreds of thousands of people on the planet. Despite a slight decline in the number of employees, particularly in the Swiss market, and declining sales figures (due to the global economic uncertainty), the watch industry remains an important financial windfall and a key market.

The impact of the watch industry on national economies varies greatly by country. It is obviously crucial for Switzerland, cradle of modern watchmaking and epicenter of the high-end segment in the world: in 2012 and 2013, watch exports amounted to 21 billion Swiss francs (19.5 billion euros) ), or $ 10.5 billion a year. This amount has certainly decreased – 9.4 billion Swiss francs in 2016 (8.8 billion euros) – but it remains high, and mainly pulled by the Asian countries (source: Deloitte study 2016).

To a lesser extent, the weight of the watch industry is also important in France, Germany, China and Japan. Each country has its own « watchmaking industry », with its specificities!